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Les innovations en cryothérapie corps entier : mythe ou réalité

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En tant que distributeur de solutions de cryothérapie corps entier nous sommes en veille sur les sujets d'innovation.

Le principe de la cryothérapie corps entier reste assez simpliste, et efficace en l'état que ce soit avec des cabines azote dénigrées par certains en tant que cryothérapie corps partiel, ou avec les chambres électriques de cryothérapie.

Nous lisons des tentatives et des affirmations d'innovation qui nous semblent souvent dérisoires, voire ridicules et souvent prétextes à une argumentation marketing visant à se différencier vis à vis de la concurrence.

Notre fabricant français a cependant dévoilé récemment 2 innovations à signaler. L'une vise l'usage de la cryothérapie dans le domaine équin, avec la CRYOJump®. Personne n'avait encore eu l'audace de concevoir un espace de cryothérapie pour les chevaux. En bonne logique, CRYO MANUFACTURING a choisi d'utiliser un van. Et de l'équiper avec un dispositif fonctionnant à l'azote.

Pour rester dans le domaine de l'application de la cryothérapie corps entier pour les humains, CRYO MANUFACTURING a conçu la première chambre individuelle de cryothérapie corps entier capable de rivaliser avec ses grandes soeurs en terme de température de soin. La mise à froid de la chambre CRYOEco® et son usage sont désormais possibles à une température de -110°C. La limite d'une chambre individuelle vis à vis des chambres multi-sas (plusieurs compartiments dont souvent 2 sas à -10 et -60° avant d'entrer dans un espace à même d'accueillir simultanément jusqu'à 4 personnes) tient au nombre de séances consécutives possibles. L'ouverture de la porte entraîne nécessairement une augmentation de la température, et l'entrée d'un air chargé d'humidité qui conduit nécessairement à geler les parois et la vitre de la chambre. La CRYOEco® a été conçue et testée pour accepter 6 à 8 séances par heure de fonctionnement.
Avec un prix 4 fois plus élevé que celle de la chambre individuelle, les chambres multi-compartiments restent réservées à des centres avec une très forte affluence pour amortir l'équipement. Ou à une structure telle que l'INSEP s'est vu mettre à disposition l'équipement.

Parmi les tentatives d'innovation on a vu arriver, et repartir presque aussitôt, des tentatives hybrides avec une sorte de sarcophage fonctionnant à l'azote, et un simple hublot pour permettre à l'utilisateur de respirer l'air ambiant. Plus récemment un concurrent propose en option une sorte de buse pour envoyer aussi du froid sur la nuque de la personne... Pourquoi pas, ça ne peut pas faire de mal. Mais une bonne connaissance des processus physiologiques mis en jeu nous amène à douter fortement de l'intérêt d'un tel greffon...

Et l'on invente de droite et de gauche des espèces de systèmes aux noms mystérieux qui ne sont en fait reconnus que par le fabricant lui-même et qui constitueraient une différentiation majeure. Bref on essaye de mettre d'enrober sous des noms vendeurs des mécanismes ou procédés non brevetables ou inexistants pour tenter de faire la différence.

Fondamentalement, lorsque l'on considère l'usage de l'azote comme source de réfrigération d'un environnement, il n'y a rien de mystérieux. On part de la forme liquide stockée dans une cuve adaptée, qui s'équilibre avec une phase gazeuse dans cette cuve à une température de l'ordre de -196°C. Et l'on exploite le mieux possible le di-azote dans son état gazeux pour refroidir une enceinte de soin ouverte vers l'extérieur. On est bien là dans un mécanisme physique de base, et les lois de la physique et de la thermodynamique s'appliquent à tous, limitant ainsi les possibilités d'optimisation.

Mettre en place des capteurs de contrôle et de sécurité ne constitue pas une innovation mais une obligation. Il est bien dommage de pouvoir aujourd'hui encore mettre en avant des atouts sécurité car tous les fabricants devraient être au niveau. Ce n'est cependant pas le cas.

Revenons sur les innovations de production du froid... Les possibilités d'optimisation et de différentiation semblent plus importantes dans les dispositifs électriques car on peut jouer sur plus de paramètres : des fluides réfrigérants plus performants, avec un meilleur pouvoir calorifique, des isolations évoluées, des dispositifs de rupture de ponts thermiques, des astuces pour mieux gérer l'humidité, etc.

Pour l'azote, les fameuses lois de la thermodynamique imposent certaines limites, surtout dans un espace ouvert vers l'extérieur. Une bonne mesure de la température de l'enceinte, complétée par une mesure dans le bloc froid de la cabine, le tout piloté par un automate avec un algorithme de régulation bien pensé permet aujourd'hui à notre fabricant d'obtenir des niveaux de consommations au plus bas. Pour optimiser d'avantage il est possible de travailler par exemple sur le volume de l'enceinte en le réduisant tout en conservant la possibilité de traiter la majorité des profils des patients : petits, moyens, grands, frêles ou costauds.

On peut aussi tenter de trouver solutions pour homogénéiser le mieux possible la température de l'enceinte. Ce n'est pas simple car l'azote plus lourd que l'air se retrouve plus présent sur les pieds que sur le thorax. Il faut donc travailler sur les flux, la convection, les aspirations etc. Lorsque l'on découvre qu'une des cabines du marché met en avant une entrée de l'azote sur 3 niveaux différents, on hésite un peu entre rire ou pleurer... Avec un di-azote plus lourd que l'air, la solution optimale est bien de gérer son entrée le plus haut possible dans l'enceinte, sachant qu'il va naturellement descendre...

Une innovation utile serait probablement de se trouver une solution simple pour permettre à des personnes handicapées physiques ne pouvant se tenir en station debout de profiter des bienfaits indiscutables de la cryothérapie sur les plans antalgiques et anti-inflammatoires... 

De notre point de vue l'innovation dans les équipements et les pratiques de la cryothérapie corps entier devrait porter sur l'adaptation de protocoles à différentes pathologies et profils de patients et clients et sur la combinaison de cette pratique avec des soins complémentaires. Revenons à l'essentiel : la course technologique et les combats concurrentiels ne sont pas les vrais sujets. Concentrons nous sur l'efficacité et les résultats, et sur la mise à disposition de la CCE auprès du plus large publique. Faisons en sorte que cette pratique soit effectuée en sécurité, par des opérateurs bien formés et consciencieux, dans un environnement adapté.
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